dimanche 31 août 2008

Je joue, tu joues...

... ils jouent et c'est très sérieux. C'était pendant un rassemblement d'amateurs de Lego, les petites briques inoubliables. Certains venaient de très loin, collectionneurs de pièces rares et créateurs de maquettes variées. Des conférences et des rencontres de réflexion étaient prévues (sur des sujets pointus comme l'évolution du train Lego) et seules quelques heures samedi et dimanche étaient consacrées au public.
Dans la foule compacte accourue samedi, Myosotis émerveillée était peut-être plus motivée que Petit Lierre (pas content dans la bousculade), Petit Sapin et son meilleur copain (pressés d'aller manger chez Mac Do), Petit Bouton d'or (qui avait envie de jouer pour de vrai, pas seulement de regarder, elle a pu le faire au bout d'un moment dans une salle prévue pour ça...) et Mademoiselle Bee (un peu déçue de constater que la plupart des constructions existent en boîtes toute préparées). La magie a joué pourtant...
C'est que l'on a vu des merveilles même pas imaginées... Et il n'était pas possible de tout photographier, avec un Petit Lierre agité dans les bras et tant de gens autour, tout occupés à retrouver leur âme d'enfant... Parmi les maquettes animées, mises en scène inspirées de Star Wars, de la Bible ou de Spiderman, manèges, châteaux médiévaux et armées complètes (?) du Seigneur des Anneaux, Myosotis est restée en arrêt (aussi longtemps que possible) devant une chose qu'elle avait rêvée de construire elle-même : une abbaye complète, dont le propriétaire expliquait gentiment le fonctionnement aux enfants étonnés... Réfectoire, cloître, dortoir... Comme si vous y étiez... Et en fait, on y était...

vendredi 29 août 2008

Un nouveau au jardin

Les premiers jours, il en faut, du courage... Mademoiselle Bee a un peu de mal pour le moment, les copines parties sont irremplaçables et de nouvelles relations sont à construire avec les autres. Quant à Petit Sapin et Petit Bouton d'or, ils attendent encore leur tour, la semaine prochaine, et savourent les derniers moments à la maison...
Dans le jardin de derrière, en plus de la coloration des feuilles, la fin de l'été voit de notables changements. D'abord, le stupide colibri s'est décidé à changer de centre d'intérêt et s'est laissé admirer tandis qu'il butinait les jolies fleurs rose vif d'une belle impatience, juste devant la porte de la cuisine... Pas le temps de prendre une photo, bien sûr, mais quand même, c'était charmant. Peut-être n'aime-t-il pas les toiles d'araignée couvertes de gouttes d'eau par les pluies intenses des derniers jours ?
Mais le plus spectaculaire demeure l'arrivée du nouveau. C'est sans doute provisoire car une telle bête ne devrait pas rester longtemps en ville, mais depuis qu'il règne sur le jardin on n'a plus aperçu le gros rat qui s'y était installé pendant les vacances, ni les lapins qui venaient régulièrement grignoter le trèfle... On est même un peu inquiet pour les écureuils...
On hésite à décider s'il s'agit d'un faucon ou d'une buse, en tout cas c'est un occupant d'envergure et quand il déploie ses ailes, le jardin paraît soudain très petit. Moins timide que le colibri, il prend tout son temps, posté sur le portique, pour observer Myosotis qui s'approche en protégeant d'une main son appareil photo de la pluie. Pas franchement sympathique. Impressionnant de profil, avec son bec crochu et sa manière de tourner brusquement la tête pour regarder de l'autre oeil. Impressionnant de face également, avec son froncement de sourcil sur son regard sévère, surtout quand il fait mine de se ramasser sur lui-même comme s'il allait fondre sur l'intruse.Et si c'était un aigle ? Alors là, ça devient très Nouveau Monde, cimes escarpées, nature sauvage et indomptée... Vivement que le Grand Chêne revienne veiller sur le petit jardin sans défense devant l'assaut des bêtes sauvages.

dimanche 24 août 2008

Dernier dimanche avant...

... la rentrée de Mademoiselle Bee, pour commencer...
Le Grand Chêne est très loin pour très longtemps...
Petit Sapin passe de la Wii à sa chaîne hifi, un peu démodée, mais qui capte très bien toute sorte de chansons très (trop) rythmées à la radio...
Petit Lierre ne veut toujours pas dormir une nuit complète...
Petit Bouton d'or a renversé un plein verre d'eau sur les vêtements spéciaux en tissu collé sur carton de sa poupée de carton (gros dégâts et grosses larmes)...
Gloria lapin fait le même genre de bêtises avec sa coupelle d'eau (sans aucun remords)...
Les feuilles mortes prennent de plus en plus de place dans le décor...
Voilà un dimanche qui aurait pu être morose ! (On se laisse vite démoraliser quand le coeur n'y est pas... Et si par-dessus le marché on se met à penser à la misère du monde, la vraie, alors c'est complet, avec un gros sentiment de culpabilité en plus...)
Oui mais...
Il y a eu des visites, des sourires et des bulles de savon dans le jardin... Et l'automne, le bel automne des romantiques est aussi la saison des projets, des bonnes résolutions (travail et loisirs sportifs équilibrés, si si) et des rencontres...
Courage, petit Myosotis expatrié, arrose bien dans ton jardin la petite fleur Espérance et ne perds pas de vue les petits trésors du quotidien... Et merci Geneviève pour la photo !

mercredi 20 août 2008

Gloria Alleluia

Ladies and Gentlemen,
Après mûres réflexions,
après la lecture du dernier roman d'Anna Gavalda, la Consolante, qui illustre à merveille les bienfaits d'une éducation aux contacts des animaux,
après un long entretien téléphonique suivi d'une première rencontre formelle à Baltimore, avec signature d'un contrat et souscription à la House Rabbit Society (qui ne plaisante pas avec le bien-être de ses protégés),
après une (longue) série d'achats indispensables et l'installation d'un enclos 5 étoiles dans le premier sous-sol,
le jardin de Myosotis est heureux de vous présenter GLORIALe nouveau membre de la famille est une brave lapine de plus de 3 kg, âgée de 2 ans, douce avec les enfants et toute disposée à passer des heures sous les caresses, répandue sur le sol avec un abandon si complet qu'on la croirait devenue liquide... Mademoiselle Bee s'est engagée à en prendre soin chaque jour, avec l'aide ponctuelle de Petit Bouton d'or. Petit Sapin ne semble pas hostile non plus, et quant à Petit Lierre, le vif intérêt qu'il a manifesté au début devra être modéré avec vigilance.
Le Grand Chêne (moins enthousiasmé par ce projet d'adoption) va bientôt se replier sur des positions préparées à l'avance, loin en Afrique, mais personne n'a le moindre doute : lui aussi tombera sous le charme, un jour ou l'autre...

lundi 18 août 2008

Vauban, dominos... et Victor Hugo

C'est peut-être un reste de l'enfance... Au début du mois de juillet, que l'on reste à la maison ou que l'on prépare un voyage, la quantité de jours et de semaines à venir avant septembre constitue en quelque sorte une garantie, un capital sur lequel on s'appuie, une citadelle à la Vauban dans laquelle on s'installe avec une certaine confiance, loin des obligations pesantes qui font le quotidien. L'expérience des années passées n'y fait pas grand-chose et l'on ne peut se défendre de partager un peu la joie des plus jeunes, à l'idée de vivre de longs moments sans contrainte scolaire d'aucune sorte...
Fragile garantie, éphémère capital, illusoire citadelle... Les jours tombent les uns après les autres comme autant de dominos qui semblent s'entraîner dans leur chute. Bientôt la fin du premier mois, août prend la relève et les semaines défilent jusqu'à la date plus marquante du 15 août. Ce n'est pas précisément la fin de l'été, mais il devient alors si simple de procéder au compte à rebours avant la rentrée que l'on s'y croit déjà.
L'avantage de l'état adulte, c'est que l'on ne se laisse pas tout à fait étourdir par le nombre de mois contenus dans une année scolaire. On sait bien qu'ils passeront, peut-être pas aussi agréablement, mais tout aussi vite, c'est certain. La douce compagnie du poète devient alors un recours contre le vertige de l'éphémère : puisque le temps passe, que cela soit joli !

Tous ces jours passeront ; ils passeront en foule
Sur la face des mers, sur la face des monts,
Sur les fleuves d'argent, sur les forêts où roule
Comme un hymne confus des morts que nous aimons.

mercredi 13 août 2008

C'est encore l'été

De retour dans des lieux devenus familiers, Myosotis s'efforce de savourer les beaux jours et les charmes de l'été. Le jardin au mois d'août, c'est beaucoup de feuillage, avec déjà quelques feuilles mortes qui passent de temps en temps, pas si discrètes que ça, beaucoup de fleurs, même les dahlias plantés le 11 juin avec hésitation ont fini par donner quelque chose (rien d'exceptionnel, mais quand même) et beaucoup d'oiseaux très actifs et plein de vigueur dans leurs chants.
Spécialement pour eux, la gentille voisine, qui prend un soin religieux de son jardin, a planté des fleurs à plumet rouge, de la forme d'un chardon, dans l'espoir d'attirer en particulier les colibris. Le buisson des fleurs en question se trouve juste devant la fenêtre par laquelle Myosotis s'abîme dans la contemplation du Boulevard Bradley en allaitant Petit Lierre (pas très longtemps à chaque fois, assez souvent quand même...). Hélas, cette année, depuis le début des beaux jours, pas un seul colibri ne s'y est montré. Pas de chance, ou alors c'est que vraiment Petit Lierre n'a pas faim quand il faut.
Pourtant, un matin de cette semaine, dans le jardin de derrière, le miracle s'est enfin produit et soudain le petit bijou si timide est apparu devant Myosotis éblouie. Le délicat volatile passait et repassait, aussi léger qu'un insecte, avec son fin petit bec noir, son corps minuscule aux reflets de pierre précieuse et ses ailes si rapides que l'on n'en perçoit pas le battement Myosotis s'émerveillait de se trouver si près de lui quand elle s'est demandé ce qui pouvait bien attirer le charmant volatile à cet endroit. Car loin des dahlias et des autres buissons du jardin, le colibri s'obstinait à rester sur le deck... Pire encore, il semblait butiner la balustrade, et même plus précisément ses toiles d'araignée... Et il en a fait minutieusement le tour avant de disparaître... Voilà donc où il fallait guetter, voilà ce qui attire les colibris : un vieux truc couvert de mousse verte, juste à côté des poubelles Sales bêtes.

mardi 5 août 2008

Il était une fois...

... en Pennsylvanie, presque à la même latitude que New-York City, environ 3 heures de route plus à l'ouest, dans les Appalaches : les "Poconos Moutains"...
Joli lieu pour des vacances en famille : de l'air un peu plus frais, pas assez de "couverture" pour que le vilain fruit (Blackberry) du Grand Chêne fonctionne continuellement, mais des collines couvertes de forêtsdes lacs (pour la pêche à la ligne) et même des plages de sable fin (pour jouer et se baigner) de jolis cours d'eau avec parfois des cascades magnifiquesdes animaux sauvages (mais pas farouches) tout près de la maison... Deux semaines de vacances au vert, pas tout à fait au calme bien sûr, l'animation des nuits étant toujours assurée par Petit Lierre et celle des jours par Mademoiselle Bee, avec Petit Sapin et Petit Bouton d'or dans le rôle du public idéal tout prêt à participer.
C'était bien... Mais à présent Myosotis est de retour !