jeudi 28 janvier 2010

Chères défuntes

Au fil des années, une certitude prend de plus en plus de place dans le coeur de Myosotis, avec des mots simples qui prennent de plus en plus de sens : la mort fait partie de la vie.

Cela dit, chaque deuil résonne à sa façon... Et voilà qu'une douce vieille dame morte cette semaine, à Paris, rejoint une autre défunte particulièrement chère au coeur de la petite fleur bleue.

L'une s'appelait Geneviève et n'aimerait pas que l'on parle d'elle et de sa vie donnée. L'autre s'appelait Lucienne et vient de mettre le point final à une existence marquée par de bien rudes épreuves. Toutes deux laissent le souvenir de leur présence, de leur sourire, de leur regard... Pas de bruit, pas de réclamation, pas de révolte. Deux êtres rendus exceptionnels par leur manière d'accepter le destin (ou ce que l'on peut appeler ainsi, faute de mieux) et d'aimer quand même. D'un amour qui rayonnait, humble et sincère.

Pour elles, voici quelques mots de Houellebecq ramassés dans les Particules élémentaires comme des diamants de mer parmi les débris oubliés sur une plage...

Un examen tant soit peu exhaustif de l'humanité doit nécessairement prendre en compte ce type de phénomènes. De tels êtres humains, historiquement, ont existé. Des êtres humains qui travaillaient toute leur vie, et qui travaillaient dur, uniquement par dévouement et par amour ; qui donnaient littéralement leur vie aux autres dans un esprit de dévouement et d'amour ; qui n'avaient cependant nullement l'impression de se sacrifier ; qui n'envisageaient en réalité d'autre manière de vivre que de donner leur vie aux autres dans un esprit de dévouement et d'amour. En pratique, ces êtres humains étaient généralement des femmes.

Elles me pardonneront cet hommage un peu spécial qui semble pourtant écrit à leur intention. Et surtout, surtout, REQUIESCANT IN PACE.

(Merci Geneviève de Bretagne pour la photo.)

samedi 16 janvier 2010

Tremblements et déchirures

On ne se refait pas...
Les nouvelles ne sont pas bonnes et Myosotis est touchée en plein coeur (malgré le puissant secours de l'étude de Sénèque avec les élèves de Terminale)...
Haïti...
Plusieurs couples d'amis qui se séparent...
Tremblements de l'âme... Déchirures du monde... En profondeur... Coeur en morceaux...
Comment faire pour continuer, reprendre courage, comment agir concrètement ?
Des dons, bien sûr... De l'argent pour Haïti... Et du temps, de petits mots pour les séparés...
Pour tous, des prières...
Et à la maison, pour que la vie continue, pour que le petit jardin garde confiance, il faut se prendre en main. Alors Myosotis allume de petites bougies dans le brûle-parfum (essence de thym et de lavande...), prépare de bonnes choses à manger (du moins essaie...), fait du feu dans la cheminée et écoute la musique qu'elle aime...

On ne se refait pas.
C'est ici que Mademoiselle Bee intervient. Elle entre dans la cuisine et s'écrie :

Y'a un enterrement ?

Évidemment, c'est la chanson de Barbara Il pleut sur Nantes... Pas bien gaie... Mais si belle...
Un enterrement ? Non, des dizaines, des centaines... Le deuil immense d'une catastrophe qui semble plus cruelle que les autres... Tombée comme la misère sur le pauvre monde...
Un enterrement ? Non, des divorces, des coups de tonnerre dans le ciel de familles brisées, des enfants qui perdent le sourire dans leur sac de voyage, entre deux maisons...
Mademoiselle Bee a sans doute raison, il ne faut pas s'arrêter sur des chansons tristes... Juste prendre le temps d'un peu de douceur dans leur beauté. Et on va continuer, reprendre coeur (d'ailleurs, toutes ne sont pas tristes)... La vie continue.

vendredi 1 janvier 2010

2010 dévoilée

On y pensait depuis un moment.
On se demandait de quoi elle serait faite.
On essayait de s'y préparer et puis, comme d'habitude, tout s'est passé si vite...
En tout cas, voilà, elle est là. 2010.
Une belle année pour naître (les calculs seront toujours faciles).
Une belle année à vivre ?
Bien sûr, tout dépend de la bonne volonté que l'on y mettra...
Mais enfin, pas seulement... Il y a le reste, tout le reste...
On va y réfléchir encore...