mardi 22 juin 2010

Encore le Cloisters Museum...

... parce que c'était très beau. D'abord, il y avait tout ça :

C'est globalement étonnant, étourdissant, épuisant... Avec des échappées pleines de grâce, comme ce Chrysler Building qui n'est pas le plus grand, ni le plus célèbre, mais si joli pourtant.

Ensuite, il fallait remonter très au nord de Manhattan, hors des plans habituellement imprimés dans les guides. Ce n'est pas très pratique, mais une fois là-bas, c'est un grand parc verdoyant qui vaut bien Central Park. Et Rockfeller a même eu la générosité d'acheter les collines d'en face, de l'autre côté de l'Hudson River, pour être certain que le décor resterait intact !

Et ensuite, il y avait le musée lui-même... Et des choses comme ça :

Ce chapiteau date du XIIe ou XIIIe siècle. Il fait partie d'une collection qui orne la salle capitulaire, tous les chapiteaux sont différents mais c'est celui-là qui l'emporte sur les autres... On le regarde sous tous les angles, en se couchant sur le banc juste en-dessous (les bons moines n'y avaient pas pensé mais ils ne se scandaliseront plus)

Et on s'émerveille : quelle plante a bien pu inspirer le sculpteur ? Un lotus, comme ceux des fresques égyptiennes ? Mais où l'avait-il vu, son lotus, ce sculpteur qui n'avait sans doute pas visité les pyramides ?

samedi 19 juin 2010

Vacances et révérence

C'était prévu, attendu par tous, plus ou moins désiré par chacun (selon sa fonction respective dans le petit jardin). Et voilà : les vacances d'été ont commencé !
Mais un évènement imprévu est arrivé en même temps, qui laisse Myosotis interdite et le coeur amer : a priori, les 8 heures de cours de Latin hebdomadaires qui l'ont tant occupée cette année seront attribuées à quelqu'un d'autre en septembre prochain...
Il faut être sage, avaler la nouvelle et rebondir. A l'américaine :

Tu as perdu ton travail ? Magnifique, c'est l'occasion de commencer autre chose, d'ouvrir des horizons plus grands, de te lancer de nouveaux défis !
Ils en ont de bonnes, les Américains... En attendant d'en arriver à cette phase exaltante, Myosotis est allée saluer les livres bien-aimés dont elle s'est occupée cette année, dans le cabinet de littérature du collège. Les rayons bien rangés par ses soins sont désormais accessibles sans peine avec le petit escabeau qu'elle a réclamé et obtenu ; les collections sont répertoriées, les manuels ont été triés, les revues pédagogiques mises en ordre dans leurs boîtes... Et le tout est désormais plongé dans la bienheureuse pénombre d'un double store qu'elle a obtenu aussi, en faisant valoir le risque d'usure prématurée des livres exposés aux longs soleil de l'été. Chefs d'oeuvres et autres objets littéraires plus ou moins précieux dormiront en paix quelques temps et peut-être une autre bonne âme aura-t-elle soin d'eux à partir de la rentrée prochaine...
Ravie de les avoir côtoyés de près si longtemps, Myosotis leur a dit merci avant de tirer sa révérence. Qu'il ne reste qu'un seul regret : celui de ne pas avoir eu le temps de tout lire.
Mais qui sait...?

dimanche 13 juin 2010

En cascade

Année après année, on apprend à aborder le mois de juin comme un marathon final : l'emploi du temps de chacun explose soudain, sauf celui du Grand Chêne qui demeure inchangé en rythme comme en densité.
Mais cette année, le marathon ressemblait aussi à une cascade d'évènements nouveaux dans la vie du petit jardin.
D'abord la fin de ce grand chantier commencé en mai : quand tout est fini, impeccable, concrétisé...
Il faut remettre en place la vaisselle et le quotidien, dans la joie si possible !

Ensuite, le Grand Chêne a offert à Myosotis la visite d'un musée de rêve (date prévue à l'avance, on ne pouvait pas savoir que le chantier irait si vite et si bien !), à New-York, le Cloisters Museum C'est Rockfeller qui a fait construire tout ça, en faisant venir de France toutes les vieilles pierres soigneusement remontées ensuite (et complétées) pour composer ce décor

Il a ainsi sauvé des merveilles qui dormaient sous le lierre et les ronces (tout en enrichissant par ailleurs sa collection de pièces d'orfèvrerie et autres tapisseries).

Bien sûr, on préfèrerait que tout ça soit à sa place, dans un joli coin de la vieille Europe... Mais quoi qu'il en soit, on savoure la douceur d'une halte hors du temps parmi les colonnades précieuses que plus rien ne menace désormais...

Étape suivant, Myosotis a dû s'occuper du bac ! Un peu de surveillance pendant l'épreuve de philosophie (rude épreuve pour les nerfs que de voir ces élèves perdre leur temps et rêvasser sous prétexte que ce n'était pas des maths ou de la physique...). Quelques oraux de Latin aussi, pour des candidats venus de loin passer le bac sur la côte est.
Et pour finir, la surveillance du brevet des collèges. Simple formalité, bien sûr, mais Myosotis a accepté de prendre en charge une gentille élève dyslexique, et donc de passer la totalité des épreuves à ses côtés pour lui lire tous les documents, textes et consignes, en maths aussi !
Et en fait, ce n'était pas la fin. Il restait aussi la participation à divers évènements à l'école de Petit Sapin et Petit Bouton d'or (lot commun à tous les parents d'élèves de bonne volonté, et il faut bien l'être de temps en temps...). Et la préparation de l'année prochaine au lycée français (répartition des cours et nouveaux programmes). Et Mademoiselle Bee avait un peu besoin de réconfort pour passer son propre brevet.... Et Petit Lierre dans tout ça ? La pleine forme, bien sûr, avec de grands débuts en tricycle !
C'est peut-être l'un des sujets de philosophie qui reste la note dominante de ces semaines si bien remplies :
Peut-on ne pas connaître son bonheur ?

mercredi 2 juin 2010

Une pierre qui chante

Au début du grand projet, Myosotis avait bien des choses en tête : il fallait que la couleur des murs soit gaie, que les meubles de bois soient chaleureux, et que le granite de l'îlot central n'ait pas l'air triste d'une grande dalle grise...
Et voilà, le rêve s'est réalisé ; le milieu de la cuisine est désormais occupé par un îlot gris bleu dont le soleil (quand il brille) illumine les paillettes, une vraie pierre qui chante

mais qui peut aussi avoir l'air sérieux, pour faire plaisir au Grand Chêne

D'ailleurs les deux autres plaques de pierre (une sorte de quartz noir avec des paillettes plus discrètes) ont l'air tout à fait comme il faut. Et le chantier avance si vite que l'on a à peine le temps de prendre des photos entre deux étapes : plombiers et électriciens sont déjà occupés à accrocher les lampes et à fixer les robinets !