lundi 30 juin 2014

Pour de vrai...

On sait bien que l'amour de la littérature (la grande, celle qui traverse les siècles) n'exclut pas celui de la moins grande. Il est des livres que l'on prend comme ça, pour voir, sans y penser, et que l'on ne lâche pas. Ils ne changeront pas notre regard sur le monde, ils ne bouleverseront pas notre existence... On les lit pour le plaisir et on y revient, pour le plaisir encore. Un peu comme on aime à revenir dans un petit restaurant à l'ambiance feutrée, dont chaque table est ornée d'une bougie et de quelques fleurs naturelles...
Et si c'était vrai, le premier livre de Marc Lévy, fait partie de ces lectures magiques et douces, précieuses dans la bibliothèque de Myosotis.
Si bien que le jour où l'Alliance française, prestigieuse institution culturelle au coeur de Washington DC, organise une rencontre avec l'auteur, on réfléchit à deux fois avant de trancher... Une heure de métro pour aller jusque là-bas ? Mais qui pour garder le Petit Jardin pendant ce temps-là ? Petit Sapin encore sollicité ? L'enjeu en vaut-il la chandelle ?
Et cette rencontre était organisée à l'occasion de la parution du dernier roman de l'auteur traduit en anglais, Si c'était à refaire, habilement intitulé Replay dans la version destinée à conquérir le public américain... Le Grand Chêne plein de bonnes intentions l'avait rapporté de France mais Myosotis avait été traumatisée par cette lecture (trop de détails atroces sur certaines réalités historiques abordées...).
Toutes les hésitations pourtant ont été balayées et Myosotis est allée écouter Marc Lévy présenter son livre et parler de son travail d'écrivain. Cet auteur aux millions de livres vendus donne l'impression d'une grande simplicité et se débrouille avec un anglais très moyen, c'est réconfortant.


Enfin, au moment des dédicaces, tandis que tous les participants s'avançaient avec la belle édition toute neuve (en anglais) de son dernier titre, il a signé avec un grand sourire l'édition de poche de son premier succès que Myosotis conserve depuis 14 ans.
C'est ainsi que la gentillesse de Lysiane (qui avait offert le petit volume à sa belle-fille emballée) a trouvé un écho inattendu dans celle de l'auteur lui-même.
Joli effet de douceur dans ce monde cruel.

dimanche 22 juin 2014

Un peu au-dessus

Pour un tas de raisons variées, le mois de mai n'a été ni joli, ni doux, ni agréable. On a vu arriver juin sans regret.
De ce mois passé, il restait pourtant le beau cadeau d'anniversaire imaginé par le Grand Chêne pour Myosotis incrédule : une promenade en montgolfière !
Mais le temps n'avait pas permis de la faire, cette promenade. De semaine en semaine, le Grand Chêne avait attendu le verdict du pilote, qui devait à chaque fois se rendre à l'évidence : trop de vent, une vilaine perturbation installée trop près, des conditions de sécurité pas remplies... Alors on patientait, en savourant par anticipation. Et un beau jour de juin (ou plutôt un soir, puisque c'est tôt le matin ou en fin d'après-midi que l'on peut utiliser ce moyen de transport), enfin, le pilote a déclaré que c'était le bon moment...

Deux ballons devaient être lancés, on a ainsi pu profiter du spectacle du premier départ, depuis les préparatifs (dans le jardin de braves gens très contents du spectacle)...







... jusqu'à l'envol si simple et silencieux (quand les brûleurs se taisent)...



 "Notre" ballon était décoré d'étoiles blanches, avec un "smiley face" au centre, visible une fois le voyage commencé...

 C'était un enchantement de voler au-dessus de la campagne boisée, au nord de Washington DC, et le fait de voir voler un autre ballon donnait encore plus de charme au paysage...
 On ne se lassait pas de voir défiler les champs, les maisons, les fermes (dont les chiens manifestaient bruyamment leur surprise, tandis que des voitures s'arrêtaient au bord de petites routes pour photographier les montgolfières...)


De là-haut, tout semble propre et net...



 Pourtant, au bout d'un moment qui ne peut que sembler court, il fallait bien redescendre...
Le pilote a demandé l'autorisation de se poser (dans un champ fraîchement fauché) à un fermier qui a accepté très gentiment, mais il avait aussi des volailles et des chèvres qui n'ont pas apprécié du tout. Au lieu de venir partager avec les intrus le traditionnel verre de jus de pomme final (il paraît que les frères Montgolfier avaient pris cette habitude pour amadouer les paysans français lors de leurs premières expériences, parfois mal accueillies...), le fermier s'est donc enfermé avec ses bêtes pour les câliner une à une...
Pendant ce temps, les intrus avaient rangé le matériel. Panier compris, tout tient dans une modeste remorque. Il est bien sûr très important de bien replier l'immense toile, qu'il faut ensuite tasser dans son grand sac...

(De ce cadeau merveilleux, Myosotis retient aussi que, par comparaison, plier une housse de couette n'est pas si difficile.)